Sunday, 10 April 2011

Des mots qui tranchent et qui ne véhiculent aucune illusion:
Boycottons les élections!

En politique, la langue des bourgeois est maintenant une langue vieillie, pétrifiée, qui n’a plus de sens, et que de moins en moins de travailleurs et de travailleuses écoutent avec respect et soumission. Le prolétariat a besoin plus que jamais de parler et d’agir par lui-même. Et en l’espèce, aujourd’hui, il est écœuré de voter pour le «parti unique» de la bourgeoisie.

Que ce «parti unique» soit bicéphale ou tricéphale, qu’il se compose d’un gros corps obèse et totalitaire libéralo-conservateur et de deux flancs: un flanc gauche et un flanc droit plus ou moins visible ou discret selon les époques et les circonstances, cela importe tout compte fait assez peu. Ce qui compte vraiment, c’est que les mêmes intérêts (ceux des capitalistes) règnent à la fois au gouvernement et dans l’opposition, si bien que quand la représentation parlementaire change d’une élection à l’autre (et elle doit changer pour que l’édifice tienne), la nature du Parlement, elle, reste la même.

La société bourgeoise actuelle cherche son souffle, cela est évident. Mais une chose est certaine, c’est qu’elle a beaucoup de peine à trouver ce souffle supplémentaire du côté de la démocratie. Son parlementarisme apparaît de plus en plus une œuvre du passé, déconsidéré dans le présent, et dépourvu de toute utilité pour l’avenir.

Les militantes et les militants d’aujourd’hui aspirent à renouveler la participation des pauvres et des exploitéEs à la transformation radicale de la société. C’est ce qu’on appelle la révolution. En boycottant les élections, ils et elles nous disent clairement deux choses. D’abord: qu’il n’y a pas de pauvres ni de travailleurs ou de travailleuses révolutionnaires dans les parlements, et qu’il est inutile de les y chercher. On y retrouve certes des bourgeois, des petits-bourgeois et des labour lieutenants, mais pas de pauvres ni de travailleurs ou travailleuses révolutionnaires.

Cela en soi est significatif. Mais plus significative encore est la deuxième chose qu’ils et elles nous disent, à savoir que les pauvres et les travailleurs et travailleuses révolutionnaires ne cherchent surtout pas à entrer au Parlement! Leur politique va plutôt dans le sens de le détruire et avec lui, de détruire les autres appareils de l’État bourgeois qui sont, considérés dans leur ensemble, les moyens de la domination de classe de la bourgeoisie sur les travailleurs et les travailleuses.

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